lundi 6 juin 2016

Manque !



 Mon cœur, tu me manques.
Tu manques à mes matins
Que tu contais chagrin
Quand le temps n'y était pas.
A ceux tout soleil
Quand le jour s'émerveille
D'un chant d'oiseau qui passait là.
Tu manques à ma main qui,
De la tienne garde l'empreinte
Nichée au creux de sa paume rougie
De ne serrer que le vide et la crainte.
Tu me manques
Mais le manque est égoïste,
Il nous appartient, nous rend triste.
Il se nourrit de l'absence.
Nous interroge sur l'existence.
Toi tu vogues,
Bien au delà des mers,
Là où l'horizon se noie dans l'infini.
Tu vogues,
Là où les temps se mêlent à l'univers.
Entre hier, demain et aujourd'hui.
Hier est passé, aujourd'hui est déjà demain.
Le temps n'y fait rien.
Il écorche et blesse
Là où ça ne se voit pas.
Il repeint les façades,
Joue sa mascarade
Mais anéantis, nous laisse.
Mon cœur, tu me manques...



2 commentaires:

  1. Quel joli poème mélancolique...

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    1. Bonsoir Jeanmi, je ne sais comment vous êtes arrivé ici et peu importe, vous y voir me rappelle combien vous aussi, vous souffrez de ce manque.
      Je n'étais pas revenue ici depuis la pose de ces mots et ce soir est douleur.
      La faute du temps, surement, sourire
      Il est aussi tendresse.
      Merci à vous d'être venu jusqu'ici.

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